CDROM   CERCLE DE REFLEXION SUR L'ORGANISATION DES MOUILLAGES DU BASSIN D'ARCACHON
   BONNE  NAVIGATION  ET  BONS  MOUILLAGES

Avec la Plaisance il est un poème, ensemble préservons le Bassin d'Arcachon
 
LA BERNACHE DU BASSIN D'ARCACHON RÉHABILITÉE
 

Ligue pour la
protection des oiseaux
 
PLAN DU SITE CDROM
 
Écocitoyens du
Bassin d'Arcachon



Affluence record, du jamais vu1
 
La Ligue de Protection des Oiseaux et l'association Les Écocitoyens du Bassin d'Arcachon organisaient une conférence publique mardi 25 février 2014 à Andernos-les-Bains 33510 Bassin d'Arcachon (France). Le thème de la conférence a attiré une affluence record pour un jour de semaine. Plus de 150 personnes se sont régalées d'une savoureuse vulgarisation de la connaissance scientifique.

Un Tribunal d'éminents scientifiques a délibéré sur les causes de la régression des herbiers de zostères dans le Bassin d'Arcachon, régression qui s'est accentuée ces 15 dernières années. La bernache était accusée de surconsommer les ressources en herbiers de zostères. Or la défense a plaidé sa présence nécessaire sur le Bassin d'Arcachon La bernache est herbivore. Elle rejète des fientes composées de lignines et de cellulose qui servent de nourriture aux poissons. Ainsi plus il y aura de bernaches présentes sur le Bassin d'Arcachon, plus il y aura de nourriture pour les poissons.

Le Tribunal avait missionné une experte doctorante spécialiste des effets des contaminants sur les foliés. Elle a présenté les résultats d'une étude très technique, menée en laboratoire, consacrée aux effets des phytosanitaires ainsi que ceux du cuivre sur la survie et la croissance des zostères. L'étude a montré que la chaleur estivale associée à la présence de cuivre
sont des facteurs réducteurs du développement de la feuille des zostères.

La quantité absorbée par les individus ne représente que 8 % de la ressource, elle est donc ridicule. Le jugement est tombé sans appel possible, la bernache cravant herbivore consommatrice de zostères est mise hors de cause. Les scientifiques précisent qu'aujourd'hui, même s'il y a plusieurs hypothèses, on ne peut toujours pas expliquer la régression importantes des herbiers. Dans la salle d'audience, pleine à craquer, une claque nourrie remercie le Tribunal pour sa brillante démonstration. Les juges scientifiques se sont alors prêtés généreusement aux questions parfois croustillantes du public.

LES SCIENTIFIQUES


Sébastien DALLOYAU                                 Perrine GAMAIN                                        Isabelle AUBY
 
Sébastien DALLOYAU
Diplômé de
l'Ecole Pratique des Hautes Etudes,
Science de
la Vie et de la Terre

Coordinateurs National du Réseau Bernaches France
  Perrine GAMAIN
Doctorante Biogéochimie et Écosystèmes
Université Bordeaux 1
  Isabelle AUBY
Docteur en biologie, chercheur à l'IFREMER
Arcachon



Un public nombreux et attentif
 
Le Bassin d'Arcachon est le plus vaste herbier de France. La Bernache n'a que 5 heures pour se nourrir entre deux marées. Un individu absorbe entre 110 et 120 grammes de zostères par jour, quantité ridicule par rapport à la ressource disponible. Le nombre d'individus présents sur le Bassin d'Arcachon a diminué depuis trois ans.


Jean-Marie FROIDEFOND chercheur CNRS

LES HYPOTHÈSES
 
Les pesticides réduisent également la croissance de la feuille. C'est au débouché de La Leyre qu'il y aurait le plus de pesticides. Les herbiers peuvent être exposés dans cette zone à un coktail de contaminants agressifs. La zostère marina a complètement disparu sur le côté oriental du Bassin d'Arcachon.

On observe la présence de plus en plus importante de cuivre dans le Bassin. Les effets de sa présence varient selon la température. Sans effet remarqué à 10 ou à 20°C, à  partir de 27°C, on observe une diminution du développement et de la croissance de la zostère.

L'augmentation régulière de la présence de cuivre dans les mollusques est constatée dans les résultats d'analyses. Le cuivre ne peut provenir des épandages de bouillie bordelaise sur les vignobles, ils sont trop éloignés du Bassin. Il n'y aurait donc pas de cause agricole. Or 10 000 litres de peintures anti salissure sont vendus sur nos côtes chaque année, la moitié contient du cuivre. C'est une hypothèse qu'il ne faut pas négliger, c'est pourquoi les industriels devraient supprimer le cuivre dans les peintures antifoulings.

Les ostréiculteurs du Bassin d'Arcachon n'utilisent plus de peintures anti salissures, la Plaisance pourrait suivre l'exemple. Il suffit que des systèmes simples soient installés sur le domaine public maritime afin que les usagers qui souhaitent adhérer à ce comportement  puissent nettoyer régulièrement les coques de navire sans appliquer de produits biocides.


Ainsi la bernache cravant, oiseau emblématique, accusée à tord responsable de tous les maux du Bassin d'Arcachon, est réhabilitée. Elle figure désormais au patrimoine local. La Ligue de Protection des Oiseaux annonce un prochain festival qui se tiendra du 17 au 23 novembre 2014 et qui sera une sorte de rencontre avec l'oiseau.

ANTIFOULING AU CUIVRE



LA CONFÉRENCE


 

LE REPORTAGE DE TVBA TÉLÉVISION DU BASSIN D'ARCACHON
 


BIBLIOTHÈQUE
 


COMMENTAIRES

 
Vos commentaires sont les bienvenus dans le formulaire ci-dessous en bas de page. Vos identifiants ne seront pas publiés, nous ajouterons ci-dessous seulement vos commentaires et peut-être vos encouragements.
 
De Aldo / le 02/03/2014
Effectivement, je ne comprends pas pourquoi on autorise encore des anti-fouling dont les composants sont dangereux pour l'environnement (c'est textuellement ce qui est indiqué sur les pots). Si c'est dangereux, il faut les interdire, un point c'est tout, et on nettoiera plus souvent à la main les coques de nos chers bateaux ( bien sur c'est un peu plus fatigant, et aujourd'hui, tout le monde est partisan du moindre effort ...)
 
De bebiat / le 01/03/2014
A l'heure actuelle un bateau qui trempe sans antifouling est sale au bout de 2 mois. Il consomme beaucoup plus de carburant et est donc plus polluant! Alors OUI au système de carénage mais en nombre suffisant pour la quantité de bateaux présents sur le bassin ! Et pourquoi pas une activité à part entière?
 
De Eric / le 28/02/2014
Très bien. Ok pour ne pas passer d'antifouling. C'est ce que je fais déjà, par contre, il faut faire comprendre que, dans ce cas (et dans ce cas seulement), il ne faut pas s’effaroucher quand on passe la coque au lave-pont ou à l'éponge verte dans le bassin. Donc vivent les bernaches et vive l'interdiction des peintures anti salissures.
 
De MHR / le 28/02/2014
Bravo pour ce reportage, espérons qu'il sera vu et lu dans toutes ses dimensions !
 
De Jean-louis / le 28/02/2014
Bravo , j'adore le bruit de fond des Bernaches lorsque je navigue et je l'apprécie aussi dans le début de ce reportage.
 
De

 
       
Saisissez vos commentaires :