Avec la Plaisance il est un poème, ensemble préservons le Bassin d'Arcachon
THAÏ NAVIGUE EN ISLANDE PUIS VERS LE GROENLAND
Dimanche 26 avril 2015, THAÏ amarré au ponton d'accueil du Port d'Arcachon, prêt à appareiller
NAVIGATION DU VOILIER THAÏ AUTOUR DE L'ISLANDE PUIS VERS LE GROENLAND
Nous communiquons avec le voilier THAÏ. L'envoi et la réception de la messagerie se fait par satellite iridium. Pour économiser l'énergie à bord et limiter la durée de la connexion, THAÏ n'envoie pas de photo et ne souhaite pas recevoir de pièce jointe.
Les messages du capitaine Alain sont en noir et ceux de l'équipière Dany sont en vert.
Important : Les textes et photos ici recopiés sont la propriété de l'équipage de THAÏ, Alain, Dany et Pierre, et ne peuvent être réutilisés sans un accord écrit.
lundi 1er à mercredi 03 juin 2015
DANY : vers l’Islande
8h30 départ au moteur, temps gris. On longe l’île de SUDUROY. On hésite à emprunter le chenal qui laisse l’île de SANDOY à tribord car les courants y sont très forts, mais c’est quand même beaucoup plus court que de virer la pointe Nord des îles : on y va ! Une heure difficile moteur à fond pour ne pas avancer à plus de 2 nœuds mais Alain choisissant alors de raser la côte et le courant s’inversant sûrement on dépasse les 7 nœuds : inespéré. Cap 322 direct sur l’Islande.
Alain installe son fil de pêche qu’il laisse à la traîne et 1/2h après, hourra ! sa première prise…. un bel oiseau blanc, pris par le bec. On a eu beaucoup de mal à lui extraire l’hameçon qu’il a fallu couper à la pince coupante. Mais il est sauvé.
Belle navigation toute la journée. Trois sources météos nous donnaient du petit temps. J’en rêvais ! On calcule même si notre stock de gas-oil nous permettrait éventuellement de rallier l’Islande au moteur : 280 milles, faisable. Mais le vent en a décidé autrement et forcit jusqu’à 6-7. Quelle poisse ! Les vagues suivent, bien sûr, et redeviennent folles et nous revoilà dans le gros temps toujours au près serré. Petite rotation du vent qui nous arrive maintenant de face nous obligeant à tirer des bords dans une mer très formée. Nous n’avons pas le courage de nous préparer les repas (il suffit pourtant d’ouvrir des boîtes) et nous nous contentons de quelques biscuits et fruits secs. Mercredi en soirée tout se calme enfin.
jeudi 4 Juin 2015
DANY : Terre !
La nuit est chaotique, le vent très variable, avec alternance de voile et de moteur nécessitant des réglages un peu trop techniques pour moi, je suis dispensée de quart. Au petit matin on touche la côte islandaise et admirons ses roches multicolores et ses sommets enneigés. Au petit matin on s’amarre au quai d’un petit port de pêche : SEYDISFJORDUR. Nous sommes accueillis par le maître de port et la douane. Encore un très bon accueil des autorités et tout se passe fort bien. Grande sieste car il nous tarde de dormir un peu. Petit tour en ville et bonne soirée, au calme.
05 juin 2015 - 17h 11
THAÏ à CDROM : Arrivés en Islande, aprés une traversée depuis les Féroés agitée, voir plus, comme d'habitude. Pourtant les trois prévisions météo que nous avions croisées étaient d'accord pour annoncer de la pétole pour 4 jours sur les 280 miles; plutôt rare dans le coin.
Premier jour conforme : peu d'air, moteur, mais la nuit arrivant, le vent rentre du NW, pile dans le cap, la mer se forme, et on commence à ariser; suivi une séance de louvoyage sur la tranche pendant 36h, avant qu'enfin l'étau se desserre que le vent mollisse en virant NE, et que la route s'ouvre pour "Seydisfjordur", notre port d'entrée sur la côte E de l'Islande.
Maintenant, place au cabotage et à l'exploration des fjords de l'est et du nord jusqu'à fin juin Amitiés à tous Alain
vendredi 05 et samedi 06 Juin 2015
DANY : SEYDISFJORDUR 65°16 N par 13°59 W
Le fjord est enneigé, le haut des montagnes dans la brume. Il fait 5°. Nous sommes sous le vent d’une usine à poissons et ce ne sont pas des odeurs d’iode qui parviennent à nos narines. Gros village de 950 habitants avec une petite supérette que nous recherchons toujours pour acheter des produits frais. Mais tout est en islandais, dur dur pour choisir. A midi nous mangerons de la viande du pays (c’est déjà çà) : du Grisahnakkasneidar ; du mouton ? du porc ?
Chaque jour nous amenant au moins une mauvaise surprise on découvre que les fonds de Thaï sont remplis d’eau : il a fallu pomper près de 200 l d’eau de mer, dégager, rincer et sécher tout ce que j’y avais stocké. Normalement rien de sensible à l’humidité sauf, horreur, nos tablettes de chocolat. Pour essayer de les sauver je les ai lavées sous le robinet et bien séchées à l’essuie-tout ; je n’ai pas osé encore goûter. Les paquets de mer qui ont balayé le pont de Thaï durant nos deux dernières traversées au près se sont infiltrés par le puits à chaîne en déboîtant le bouchon obturateur du guindeau.
Bonne soirée quand même : il en faut plus pour abattre Alain. « Les jours sans nuits » sont un peu déstabilisants car nous perdons le rythme du quotidien et il vaut mieux regarder la montre si on veut manger à l’heure ou ne pas s’endormir trop tard. N’ayant pas de dictionnaire islandais-français les achats dans la supérette se font par la vue ou par l’image et non par le texte ; j’ai acheté un poulet et là j’étais sûre de moi et j’ai fait une surprise à Alain en brandissant toute fière une bouteille de jus de pommes, qu’il adore; l’image représentait une belle pomme rouge coupée en deux avec un pichet à côté. Alain n’y pouvant résister s’empare de la bouteille et prend une belle goulée…..mais se précipite sur l’évier pour tout recracher : infect. Drôle d’odeur acide il est vrai ! Le maître de port passant par là Alain descend sur le quai avec sa bouteille pour le questionner : c’est du vinaigre (de cidre je pense pour justifier les pommes sur la bouteille). OUF ! je ne l’ai pas empoisonné.
dimanche 7 Juin 2015
DANY : vers VOPNAFJORDUR
Départ 9h30 par très beau temps avec notre premier vrai soleil. Mais pas de vent et nous avançons au moteur. C’est un grand plaisir malgré les 8° de déjeuner dans le cockpit. A 14h un bon petit vent arrière s’établit et nous sommes enfin à la voile entre 5 et 6 noeuds. Le rêve.
Et cerise sur le gâteau nous rencontrons nos premières baleines enfin surtout leurs souffles car elles sont un peu loin pour vraiment les observer mais nous sommes entourés par de nombreux Macareux Moines et survolés par des Puffins Fulmars. Sous un ciel devenu menaçant nous arrivons à 23h dans le port de VOPNAFJORDUR au milieu des gros chalutiers de haute-mer où nous pouvons nous amarrer à un minuscule ponton tout neuf juste à la taille de Thaï.
mardi 09 juin 2015
DANY : De bon matin visite au maître de port mais la conversation n’est pas très aisée car il parle un anglais très approximatif. On réussit quand même à obtenir la météo.
Visite à la supérette, bien sûr et cette fois on s’est décidé pour du « saltad folaldakjöt », viande qui devient rose bonbon foncé à la cuisson et un peu ferme; mais le pire c’est le sel. J’aurais pu penser que « saltad » indiquait que c’était salé et comme j’en ai rajouté….on a eu soif toute la journée.
Avis de tempête. Dès l’après-midi et toute la nuit le vent a soufflé entre 30 et 45 nœuds. On est collé au ponton, secoué, gité, il faut même se tenir dans les plus grosses rafales. Mais ce plaisir d’être au port !!!! Cette journée de mardi est fort belle avec une matinée encore fort venteuse mais dans l’après-midi le vent s’est essoufflé, le ciel est bleu et nous partons faire une belle balade jusqu’au phare et retour par les collines où nous dérangeons toute une colonie de sternes arctiques qui nous accueillent par un concert de vociférations : nous sommes sur leur lieu de nidification. Au retour, rangements et plein d’eau car demain nous repartons.
mercredi 10 Juin 2015
DANY : Nous reprenons la mer
Etant réveillés de très bonne heure (dur dur le soleil à 4h du mat’) nous décidons de partir et larguons les amarres à 5h30. Pas de vent, mer d’huile, moteur et pilote électrique. Exceptionnel : on peut prendre le petit déjeuner à table dans le carré. On longe toujours la côte mais le paysage est moins grandiose que la côte Est, pas de hautes montagnes, pas de neige. Il fait meilleur semble-t'il, 7° avec quelques rayons de soleil.
En passant près d’un pêcheur sur son bateau Alain remarque qu’il ramène quantité de poissons sur chacune de ses lignes en les relevant en permanence. Pourquoi pas nous ? Il s’éloigne un peu, met Thaï au point mort et trempe son fil de pêche qu’il doit rallonger avec la drisse de pavillon, car il faut pêcher sur les fonds, à la « dandinette ». Il n’a pas eu à agiter bien longtemps son fil pour nous ramener une belle morue. Quelle joie. Il faut savoir apprécier chaque moment simple de la vie.
Il n’est que 8h30 et le repas de midi nous semble bien loin; on craque avant et à 11h on passe à table : un vrai régal. C’est assez incroyable que nous n’ayons pas eu une seule fois l’occasion d’acheter du poisson alors que nous sommes entourés par une armée de bateaux de pêche : des petits, des moyens, des chalutiers de haute mer et pas un étal, pas une poissonnerie. Tout va-t’il dans les conserveries malodorantes ? C’est frustrant.
Nous parcourons les 70 milles au moteur en 14h30, c’est un peu bruyant le moteur n’étant pas très bien isolé. Mais il ne faut pas toujours se plaindre : trop de vent, pas assez de vent…. En fin de journée nous arrivons à RAUFARHOFN dans un port minuscule avec de nombreux petits bateaux de pêche où la place se fait rare ; Alain arrive quand même à se glisser entre deux bateaux. Je dois grimper sur le quai pour porter les amarres en montant sur un chandelier car c’est marée basse et le quai est un peu haut pour moi. Belle manœuvre du capitaine, cela mérite un apéro.
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Les poissons sèchent sous les pontons
jeudi 11 Juin 2015
DANY :RAUFARHOFN : 66°27 N par 15°56 W
Village le plus Nord du continent islandais à 4 milles du cercle polaire arctique. C’est aussi le plus mort et triste des ports visités jusque là, tout semble à l’abandon, maître de port introuvable ainsi que ses bureaux. Cette fois pas de visite à la supérette locale, on se contentera d’une omelette. Nous repartons demain mais il faudra éviter la marée basse car nous avons à peine la hauteur d’eau nécessaire pour flotter : il doit rester 30 cm sous la quille (vive notre sondeur), bien suffisant d’après Alain.
vendredi 12 Juin 2015
DANY : cercle polaire arctique
Nous démarrons à 7h. Mer plate vent dans le nez mais faible. Il faut virer une pointe à 6 milles on espère alors avoir un meilleur angle. Profitant du calme Alain nous refait sa séance de « dandinette » mais cette fois il ne croche pas un poisson mais … des rochers et sa ligne reste coincée et le fil se casse : pas de morue et plus de plomb et d’hameçon.
Nouvelle surprise : la pale immergée du régulateur flotte derrière nous ; la bague de sécurité a cédé mais heureusement Alain l’avait assurée avec un bout ce qui nous a évité de la perdre.
A l’extrême point Nord nous frôlons le cercle polaire arctique : 64°34 N. Moment d’émotion, Thaï n’est jamais allé aussi « haut » et nous non plus. Nouvelle pointe à virer et le vent adonne, aussi nous naviguons tout l’après-midi à la voile, mer calme tribord amure au près bon plein avec même un rayon de soleil. Très belle navigation avec toujours autant d’oiseaux qui nous survolent : des macareux moines, surtout en colonies sur l’eau, des sternes arctiques, des pétrels fulmars qui semblent jouer avec le bateau en rasant notre étai.
19h : arrivée à HUSAVIK petit port encombré par 6 vieux gréements (ou voulant paraître comme tel) pour promener les touristes venus voir les baleines, grande activité du port. On trouve encore difficilement une place et pourtant, de passage, il n’y a que nous.
samedi 13 Juin 2015
DANY : HUSAVIK 66°03 N par 17°21 W
Le vent forcit, 20 noeuds, du clapot et Thaï rebondit sur les gros boudins caoutchoucs qui équipent les quais. Il pleut, malgré tout nous partons humer l’air de la ville. Husavik, 2200 habitants, est la principale localité des environs. L’industrie de la pêche reste le pilier économique local. Ses chalutiers aux couleurs vives, ses eaux sombres et ses montagnes de granit aux sommets enneigés composent un tableau saisissant. Mais s’est développée une activité touristique très importante avec l’observation des baleines. Les six bateaux « vieux gréements » en plus des quatre énormes zodiacs (moteurs : 2×300 CV) font des rotations permanentes en proposant les fameux « whale watching » : c’est à chaque sortie une flopée de touristes, tous en grande combinaison orange, qui s’y entassent.
dimanche 14 Juin 2015
DANY : Le temps change radicalement : il fait beau, il fait chaud, 15 à17°. On en profite pour bien aérer le bateau car les parois métalliques ruissèlent de condensation et les habits sont forts humides. Un petit sommet domine le port, le HUSAVIKURFJALL, et nous grimpons allègrement ses….417 m par un beau petit chemin balisé. Quelle aventure ! Au retour nous visitons le Musée de la Baleine, fort intéressant.
Après tous ces loisirs il faut penser à réparer la pale immergée du pilote. Alain gonfle le zodiac pour travailler plus à l’aise sinon je devais le tenir suspendu par les pieds au-dessus de l’eau: il a préféré la sécurité. Soirée magique face à la chaîne de montagnes.
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Alain vient de pêcher une morue
lundi 15 Juin 2015
DANY : Nous louons une voiture pour une grande escapade. La journée est encore plus belle que celle d’hier. Nous empruntons la route 85 par le Nord pour se rendre dans le site remarquable d’ASBYRGI. Vaste canyon en forme de fer à cheval. Les premiers colons Vikings considéraient cet énorme ravin comme l’empreinte du sabot du cheval volant du dieu Odin. Un sentier rejoint un petit lac peuplé d’une foule de canards. Une paroi lisse s’élève sur 100 m et décrit un arc large de 1km. Au centre trône un ensemble plus modeste de falaises formant un très long plateau sur lequel nous avons pique-niqué, la vue est grandiose. Petite variante avant de rentrer à Husavik, on emprunte une piste qui doit nous faire longer le lac HOSKULDSVATN et nous amener à un petit sentier pédestre. Le lac est magnifique, à demi-gelé, au milieu de gros rochers volcaniques et de nombreux névés.
Au bout d’une vingtaine de kms dans ce paysage lunaire qu’elle ne fût pas mon excitation d’apercevoir de grandes colonnes de vapeurs blanches : nos premiers geysers ! Mais qu’elle ne fût pas ma déception de découvrir, au virage suivant, un immense chantier : campements ouvriers, bulldozers, grues, pelles mécaniques ; on est entrain de domestiquer « mes » geysers ! Bien sûr l’accès en est interdit et on doit faire demi-tour. Retour au bateau, ravis de notre journée ; il fait toujours 17°.
mardi 16 juin 2015 - 22h 08
THAÏ à CDROM : Bonjour, quelques nouvelles : nous partons demain vers "Siglufjordur"aprés une escale de 5 jours à Husavik que nous avons mis a profit pour réviser "THAÏ" : voiles, moteur, électronique, gréement, en vue de la traversée vers le Groenland et surtout du redoutable cap farewel; nous allons y réceptionner un ami (ancien de la mini transat) qui veut faire un bout de route avec nous, dont les fjords sauvages du NW de l'Islande; il ramènera des photos. Dany est trés flattée des commentaires sur son blog !! Bonjour aux adhérents de CDROM Amitiés Alain
mardi 16 Juin 2015
DANY : Le baro descend, Thaï tire sur ses amarres car le vent se lève Sud-Est et nous éloigne du quai; avantage : on ne rebondit pas sur les boudins du quai, inconvénient : c’est beaucoup plus sportif pour aller à terre et Alain doit me rapprocher le bateau à l’aide de la gaffe. L’après-midi redevient calme et il fait toujours aussi bon. Demain nous partirons pour notre prochaine escale.
mercredi 17 Juin 2015
DANY : Ile de FLATEY 66°09 N par 17°51 W
9h45 amarres larguées. Tout dessus, petit vent, tribord amure, mer plate. Tous les « whale watching » sont de sortie mais à part quelques gros dauphins nonchalants nous ne voyons pas de baleines. 11h30 faute de vent on se traîne à moins de 2 noeuds on s’aide donc au moteur.
En approchant de Flatey sur les remontées de fond, vers 30m, Alain stoppe le bateau pour pêcher. Comme il n’a plus de plomb il trouve très astucieux de lester sa ligne avec notre massette ce qui m’emballe très moyennement car il s’en sert assez souvent et nous n’en avons qu’une. Je n’ai pas le temps de me moquer de lui qu’il remonte : et la massette et une morue.
Nous mouillons dans une petite baie face à une plage de sable noir et dans des fonds recouverts de kelps et pouvons déguster notre poisson dont Alain a tiré les filets. Nous n’avons pas trop le courage de gonfler l’annexe pour aller à terre. Il existe une petite avancée fort rustique avec les côtés en béton brut, irréguliers et agressifs mais il y a des anneaux pour s’amarrer et la mer calme : on tente. Le quai est un peu haut c’est Alain qui doit grimper pour mettre les amarres : je n’ai pas été assez vive.
Malgré la faible superficie de cette île, déserte l’hiver, nous découvrons des centaines d’oiseaux, toujours des macareux, des sternes et des canards. Une dizaine de maisons très bien entretenues servent de résidence « d’été ». Nous décidons de rester sur notre quai pour la nuit….. pas vraiment une bonne idée !
4h du matin, Thaï tape fortement contre le quai; le vent s’est levé du mauvais côté (bien sûr!) amenant une forte houle. Les pare-battages sont inefficaces, il y a urgence : on ne traîne pas sous la couette. Moteur, amarres larguées, on se dégage rapidement mais pas assez pour éviter quelques belles éraflures sur le flanc tribord de Thaï. On retourne mouiller dans la baie où on somnole en attendant l’heure du petit-déjeuner.
9h30 départ pour l’escale suivante à 26 milles. Avant de quitter les fonds de 30m, profondeur idéale paraît-il, nouvelle séance de « dandinette » et nouvelle morue ; Alain est fier de sa technique. Cette fois je la prépare au four.
Nous arrivons à SIGLUFJORDUR à 16h30 et nous amarrons à un immense quai bordé de gros pneus. Cette fois on trouve le capitaine de port mais nous gênons et il faut se déplacer. Il existe un joli petit port avec pontons flottants mais il est totalement occupé par les bateaux de pêche. Devant notre mine déconfite, il nous propose une place à couple du … canot de sauvetage ! On n’en croyait pas nos oreilles et pas sûr d’avoir bien compris, nous lui avons demandé un dessin ; c’est bien çà, nos amarres sont bien indiquées sur le « live boat ». Alain demande quand même « et si il doit faire une sortie d’urgence ? », « et bien ils vous larguerons! » a-t’il répondu avec un grand sourire. On commence à comprendre l’islandais et leur humour.
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THAÏ à couple dans le port de Siglufjordur (Nord Islande)
vendredi 19 juin 2015
DANY : Siglufjordur
On est drôlement bien installé caché derrière le gros canot orange, sans avoir à gérer les amarres en fonction de la marée et sans qu’elles ne râpent sur le bord tranchant du quai en ciment. Visite du centre ville, fort animé. Et sur la place centrale nous découvrons quoi ? Un camping ! Pas de barrières, un coin d’herbe, un petit parking, un espace toilette avec douche, éviers, WC, lave-linge, sèche-linge le tout au milieu de la circulation ; on se lave les dents en regardant passer les voitures : c’est assez impressionnant mais pour nous c’est le paradis ; enfin une vraie douche et le plaisir d’avoir du linge bien propre et bien sec. Le temps est superbe, 22°, on se promène en tee-shirt.
samedi 20 et dimanche 21 juin 2015
DANY : Le temps a changé, on a perdu 12° ! Les nuages, bas, cachent les montagnes, le fjord est dans la brume. On a repris les polaires et les grosses chaussettes. Un ami nous rejoint lundi pour aller au Groenland avec nous. Je range donc le bateau car j’ai envahi la cabine-avant, qui lui est destinée, avec mes trop nombreux habits. je dois les stocker dans des cartons. Ils vont sûrement moisir car ils sont déjà plus qu’humides. Mais comme dit Alain le « philosophe » : « c’est de l’eau de condensation donc douce, ce n’est pas grave, çà sèchera bien un jour.
lundi 22 juin 2015
DANY : De nouveau une très belle journée. Nous allons accueillir un ami, Pierre, qui arrive d’Akuyeri par le bus; il se joint à nous pour aller au Groenland. Il a un peu de mal à apprécier la température ambiante, 15° mais avec un beau soleil; c’est un changement un peu brutal car il avait 30° en France. Ce soir, histoire de bien se réchauffer, soupe de poissons au restaurant. Il faut faire le plein d’eau car nous partons demain mais nous devons changer de quai. Pierre nous y attend pour prendre les amarres. J’en suis ravie car je n’aurais pas encore pu y grimper : nous sommes trop bas car à marée basse.
mardi 23 juin 2015
DANY : La nuit a été un peu fraîche pour Pierre (7° à bord) : ce soir c’est sûr il dort avec son passe-montagne ! 11h départ par très beau temps. Petit vent frais d’Est-Nord-Est, mer plate, vent arrière, voiles en ciseaux génois tangonné, artimon affalé. Ils trouvent que Thaï n’est pas au mieux de ses capacités et ils décident de hisser la voile d’étai; le bateau est superbe et on glisse à plus de 6 noeuds. Belle navigation toute la journée mais à 21h le vent tombe mais la mer peu agitée permet de mettre le moteur. Comme c’est mon quart j’en suis fort aise car c’est plus facile à gérer pour moi que sous voiles. Nous avons décidé de faire des quarts de 2h et c’est moi qui commence ensuite Pierre puis Alain. Demain c’est le cap Horn !
mercredi 24 juin 2015
DANY : Cap HORN Arctique
Arrivée devant le HORN à 4h du matin donc en plein jour Alain, de quart, nous réveille pour le spectacle. Nous admirons ce beau promontoire avec des falaises abruptes. Cap pas aussi mythique que son homonyme du Grand Sud mais majestueux avec ce qu’il faut de brume au sommet pour le rendre encore plus impressionnant. Nous passons fort près et dans des fonds de 30 m.
30 mètres ? Alain bondit : c’est la profondeur idéale pour sa technique de pêche. A 4h30 à peine installé son fil lesté de sa massette qu’il a une première prise, un peu petite pour trois, mais il recommence et prend aussitôt une deuxième morue, belle cette fois. Alain met plus de temps a décrocher le poisson de son hameçon qu’à le pêcher.
Nous contournons le HORN pour mouiller au fond de la baie : HORNVIK par 66°25 N et 22°28 W près d’une plage de sable fin mais bien noir. A 5h tout le monde redort. Après le petit déjeuner et le zozo gonflé nous allons à terre admirer une cascade qu’Alain veut voir de plus haut et entreprend une escalade hasardeuse… en bottes caoutchouc. Il choisira tout de même de redescendre sur les fesses les zones herbeuses assez pentues. Nous continuons la balade vers un grand canyon en traversant une immense plaine parcourue par des torrents et des nombreux petits lacs. Comme j’étais chaussée pour faire une rando sur les hauteurs (j’avais oublié que j’étais avec deux marins) je n’avais pas mes bottes et Alain doit me faire traverser certains passages sur son dos. Bonne partie de rires. Nous rentrons après 3h de marche intense mais superbe et dégustons enfin nos belles morues du Horn.
Après une petite sieste nous repartons vers notre mouillage suivant toujours par très beau temps et bon vent arrière. Petit saut de puce de 15 milles sous grand voile seule à 6 nœuds. Nous mouillons dans la baie d’Adalvik très belle, très calme par 66°23 N et 23°02 W.
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THAÏ devant le Cap Horn Arctique (Nord Islande) jeudi 25 juin 2015
DANY : Glacier DRANGAJOKULL
Nous levons l’ancre sans aller à terre car il nous tarde d’aller voir le glacier à seulement 18 milles. Mouillage dans le LEIRUJJORDUR où le glacier nous domine. A 15h30 on est à terre. L’approche est assez longue car il faut traverser une vallée profonde encombrée de broussailles et parcourue par de nombreux torrents et des zones humides. Cette fois j’ai moi aussi mes bottes mais je porte mes chaussures dans un sac à dos. Nous arrivons au pied du glacier après 2h30 de marche mais deux grosses cascades engendrent des torrents tumultueux et infranchissables. Nous devons faire demi-tour. Nous nous contenterons de la beauté du spectacle sans fouler les glaces éternelles. La journée a encore été superbe même si un vent très frais s’est levé en fin de journée. 20h30 nous sommes sur Thaï qui tire fort sur sa chaîne mais tient bon. Soupe et au lit.
vendredi 26 juin 2015
DANY : SIGLUFJORDUR
Après une accalmie cette nuit le vent souffle de nouveau assez fort. Petit déjeuner et on lève l’ancre. Avec deux marins l’émulation est forte à bord et les manoeuvres s’enchaînent pour faire avancer Thaï au mieux de ses possibilités. Vent arrière pour aller virer la pointe. Pierre décide de tangonner même pour faire 3 milles. On avance à 5,4 noeuds sans même rouler tellement la mer est belle et le bateau bien équilibré. Mais quand on enroule la pointe il faut détangonner puis rouler le génois puis finir sous grand voile seule. Nous arrivons à Siglufjordur, petit port entouré lui aussi par de belles montagnes enneigées. Un seul ponton et pas de place, nous nous amarrons à un grand quai contre deux rangées de pneus.
samedi 27 juin 2015
DANY : SIGLUFJORDUR 66°09 par 18°54 W
Journée active à compléter les stocks de vivre, à remplir le réservoir d’eau, les 3 bidons de gas-oil, changer un bout usé du régulateur d’allure, sans oublier notre douche… prise à la piscine : il n’y a pas de structures spéciales navigateurs, de même pour le linge j’en profite donc pour faire une petite lessive dans le lavabo sous l’oeil un peu étonné de ces dames. Nous partons demain et un douanier vient à bord pour faire les papiers de sortie du bateau car nous, nous pouvons circuler librement tant en Islande qu’au Groenland. La navigation s’annonce encore musclée mais suivant la règle des deux hommes à bord : le vent est portant donc dans le bon sens et les 30 noeuds prévus ne devraient pas poser de problèmes. Alors ? Allons-y !
samedi 27 juin 2015 - 18h 10mn
THAÏ à CDROM : Bonjour. Notre récréation islandaise se termine a Isafjordur où nous avons préparé le bateau pour la traversée vers le Groenland. Les fjords du NW sont fidèles à leur réputation, superbes et sauvages; nous y avons bénéficié d'un trés beau temps, pour changer.
Donc départ demain matin dimanche, cap au SW, météo portante , mais musclée (30 n) les 3 premiers jours; "THAI¨ au mieux de sa forme (job list à 0) malgré son âge.
L'équipage va essayer d'être à son niveau pour aborder le redoutable cap Farewel et ses vents, brumes et icebergs.
Amitiés "THAI¨" 66°04N 23°08W
PS : Aurais-tu le temps de jeter un oeil sur google pour savoir si c'est libéré des glaces et à quelle distance? Amitiés Alain
dimanche 28 juin - 20h 30mn
CDROM à THAÏ - message n° 3 Relevé du 27 / 06 - 9h 25. Zone de contournement à l'intérieur de laquelle la navigation demande une veille attentive :
61° 50 N - 41° 00 W 61° 10 N - 41° 30 W 59° 30 N - 42° 50 W 59° 00 N - 46° 00 W 59° 40 N - 46° 50 W 60° 40 N - 49° 00 W
La côte Est est encore très gelée tandis que côte ouest les glaces s'éparpillent jusqu'à disparaitre Le vent est à 25 noeuds côte Est jusqu'à la pointe Sud tandis qu'à l'ouest je ne vois que 5 à 10 noeuds. Prochain message dans la soirée = nouvelle position des icebergs Bonne route. Pierre
PS : si tu peux ramener un glaçon merci car ici on suffoque. On dépase les 30°C !!!
dimanche 28 Juin 2015
DANY : vers le Groenland
Départ 9h10 sous un grand ciel bleu, par vent contraire donc au moteur jusqu’à la pointe mais lorsque nous sortons du fjord on prend un vent musclé : plus de 35 nœuds ; on fonce à 7,2 nœuds sous grand voile seule à 1 ris, grand largue. Il faut encore enrouler une pointe on se retrouve alors plein vent arrière. Pour être au bon cap il faut empanner. On déjeune d’abord (riz-sardines) car il vaut mieux manœuvrer le ventre plein.
A 14h Pierre est à l’écoute de grand voile, Alain à la contre-écoute, j’observe. Mais le vent très fort et une mauvaise coordination font empanner la GV avec violence et le vit-de-mulet n’encaisse pas le choc, il éclate : la bôme tombe sur le rouf et la voile se déchire sur 1m. Bien qu’à sec de toile nous avançons à 7 nœuds et roulons beaucoup. Alain va au pied du mât constater les dégâts et tout en se grattant la tête déclare que cela doit être réparable.
Perceuse, boulons, écrous, pinces, tournevis : tout l’attirail du parfait petit bricoleur est sur le pont. Pierre s’auto-désigne couturier, je fais l’arpette. Il faut dégréer la GV et pour l’empêcher de gonfler au vent je l’agrippe allongée sur la bôme plaquée au sol. On rentre la Grand Voile dans le carré et Pierre se met à la couture mais il doit monter prendre l’air de temps en temps car le nez dans la voile, penché sur la table, avec le roulis et pas vraiment amariné, c’est un peu dur pour l’estomac. Le vent a un peu baissé d’intensité mais la mer n’est que creux et bosses et on roule beaucoup. 16h tout est réparé et la couture de Pierre est magnifique. Mais les essais se feront plus tard.
17h les quarts s’organisent : je commence car ils sont épuisés et s’allongent. Il a fallu dérouler un peu de génois pour stabiliser le bateau le mieux possible. La nuit sera fatigante pour tous.
dimanche 28 juin 2015 - 23h 08mn
CDROM à THAÏ - message n° 4 Alain voici le dernier relevé paru . Je ne donne pour l'instant que les glaces côté Est jusqu'à la pointe Sud. Amitiés. Pierre
61° 25 N - 42° 00 W plusieurs blocs < 5 mètres 61° 10 N - 42° 20 W plusieurs icebergs 61° 00 N - 42° 20 W plusieurs blocs 60° 30 N - 42° 40 W plusieurs icebergs 60° 20 N - 42° 40 W plusieurs blocs 59° 40 N - 43° 10 W iceberg 59° 30 N - 43° 20 W bloc 59° 30 N - 43° 50 W iceberg 59° 20 N - 44° 00 W bloc
lundi 29 juin 2015
DANY : en mer
Cap 230, vent arrière, vent 25 à 30 nœuds. Les estomacs sont retournés. Je lance les hostilités à 7h et Pierre me suit de près passant une bonne partie de la matinée la tête au-dessus des toilettes; Alain n’est pas très flambant non plus mais tient mieux le coup.
Heureusement le temps s’améliore, Thaï est sur des rails, le cap est bon. Le régulateur d’allure fait un travail remarquable. Vu nos états plus question de quarts : on est lessivé et on reste dans nos couchettes. Pierre a réussi à dormir et il va mieux. Lui qui n’avait pas fait de longues navigations depuis 20 ans il a eu droit à une belle entrée en matière. Personne n’ayant mangé depuis la veille (et encore c’était une soupe), je réussi le soir à servir un plat de coquillettes-jambon. Avec de tels menus je ne vais pas encore être « étoilée ».
Ce soir toujours pas de quarts, le détecteur de radar est silencieux : nous sommes seuls sur zone et la mer est régulière. Alain est désigné d’office pour vérifier le cap de temps en temps car il a un GPS au-dessus de sa couchette.
lundi 29 juin 2015 - 21h 49 mn
CDROM à THAÏ : Bonjour Alain, voici un relevé de lundi 29 juin 2015 à 9 heures
62° 15 N - 40° 30 W iceberg 61° 40 N - 41° 40 W iceberg 61° 30 N - 41° 50 W plusieurs blocs 61° 30 N - 42° 00 W plusieurs icebergs 61° 10 N - 41° 30 W iceberg 61° 00 N - 42° 30 W plusieurs icebergs 60° 50 N - 41° 50 W plusieurs blocs 60° 40 N - 42° 30 W iceberg 60° 20 N - 42° 50 W plusieurs icebergs 60° 20 N - 42° 40 W bloc 60° 10 N - 42° 20 W iceberg 59° 40 N - 43° 20 W bloc 59° 40 N - 43° 30 W iceberg
A la pointe du Farewell, coté sud-est, un épis de glace polaire à forte concentration (9/10) résiste en forme de triangle, dont la pointe est très au large.
Coordonnées du triangle : 60° 10 N - 43° 00 W 60° 00 N - 42° 30 W 59° 50 N - 43° 10 W - A partir de ce point, la glace longe la côte jusqu'au 59° 20 N - 44° 40 W qui est le point gelé le plus au sud du Cap Farewell
Bonne route
mardi 30 juin 2015 - 11h 44mn
THAÏ à CDROM : Merci : tes renseignements nous sont trés importants Grosse avarie hier : vit de mulet explosé, GV déchirée, mais réparation en cours. Position 63°31N - 31°15W Estimation Cap Farewel 3 jours Amitiés Alain
mardi 30 juin 2015 - 22h 00mn
THAÏ à CDROM : Encore merci pour tes précieux renseignements; sommes à mi route du Farewel Réparations faites et GV renvoyée à 2 ris pour commencer, mais le tout + fragile ! Aprés le Cap Farewell, peux-tu nous dire si on peut entrer a "Nanortalik" ou faut-il monter + au nord pour accéder à la côte ? Amitiés Alain
mardi 30 juin et 01 juillet 2015
DANY : EN MER
A 5h du matin l’alarme du radar se déclenche : on est entouré par 3 chalutiers de haute mer ; il faut donc surveiller mais tout se passe bien, pas besoin de manœuvrer.
Depuis hier après-midi la navigation devient un peu plus confortable, on roule tranquillement, on se croirait presque dans les alizés la température en moins : 6° dehors, 9° dedans. Le temps est couvert. A 11h Pierre et Alain installent la grand voile, test pour la réparation de la bôme, mais à 2 ris on ne sait jamais. Ça tient ! Nous roulons à plus de 6 nœuds, artimon affalé génois tangonné tribord. Mais la belle vie est terminée la mer de nouveau s’agite, le vent hurle dans les haubans et la cavalcade recommence.
On dîne assis par terre dans la coursive en s’accrochant à nos bols (pas d’assiettes à cause des débordements possible). A 4h30 du mat tout le monde sursaute : un grand boom au-dessus de nos têtes : la grand voile a empanné, sa retenue a cassé et on se retrouve encore dans une situation délicate mais on est très heureux : la réparation a tenu malgré le choc ; c’est un bon test mais on s’en serait bien passé de cette façon si peu délicate. Plutôt que de prendre le risque de ré-empanner Pierre et Alain préfèrent affaler la voile et hisser l’artimon à 2 ris. Toujours 25 à 30 noeuds de vent avec de grosses vagues par le travers qui,soit nous soulèvent et nous font partir en surf soit nous recouvrent. Inconfort maximum, nuit tourmentée.
Mercredi matin c’est Pierre qui nous sert le petit déjeuner….au lit ! Cela fait très chic mais cela se résume à nous passer deux bols, du lait et les corn-flakes à la volée, car chaque mouvement est un peu compliqué. Il a le courage de se faire du café (lyophilisé bien sûr) mais ne peut en même temps beurrer ses tartines et tenir son bol, il ne peut pas non plus les tremper car il faut garder une main de libre pour se tenir. Il boit le café d’abord et s’assoit par terre pour manger le reste. Tout mouvement hors de la couchette demande un gros effort d’équilibre : cela nous développe un bon gainage ; nous allons être tout musclé de l’intérieur. Vent et mer sont loin de se calmer mais le côté positif c’est que l’on fait de la bonne route direct au cap, grand largue, tribord amure, à 6,7 noeuds de moyenne. On se rapproche du Cap Farewell et des icebergs. Demain il faudra faire une veille attentive mais il faudrait bien que la brume se lève car la visibilité est assez mauvaise.
01 juillet 2015 - 02h 32 mn
CDROM à THAÏ : Bonjour Alain, il y a de la glace flottante, des gateaux (< 30 cm), des crêpes (20 à 100 mètres) en faible concentration, donc pour moi la navigation est possible dans le détroit et dans le port de Nanortalik. D'après la carte, Nanortalik est la zone limite où la concentration de glace peut gêner la navigation. Plus au nord, il n'y a que des icebergs et blocs (growlers ?) < 5 mètres de haut mais il y en a partout. Voici le relevé de mardi 30 juin 2015 14 heures
Zone de contournement à l'intérieur de laquelle la navigation demande une veille attentive :
60° 20 N - 42° 00 W 59° 35 N - 42° 50 W 59° 15 N - 44° 00 W 58° 50 N - 45° 30 W 59° 20 N - 47° 30 W 60° 10 N - 48° 40 W
Zone de glaces flottantes dérivantes à concentrations différentes de 1-2/10 à 7-8/10 au sud-ouest du Cap Farewell que tu seras peut-être obligé de contourner. A mon avis, si la situation évolue très vite et dans le bon sens, tu pourras passer au milieu. Faut attendre.
59° 45 N - 44° 00 N 59° 20 N - 45° 30 N 59° 40 N - 46° 50 N 60° 10 N - 45° 10 N
Autre zone de glaces au Sud-est en forme d'arc de cercle, concentration 6-7/10
60° 00 N - 42° 30 N 59° 35 N - 42° 50 N 59° 40 N - 43° 40 N
Bonne route.
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Relevés des glaces flottantes dérivantes autour du cap Farewell des 01, 02 et 04 juillet 2015
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