Avec la Plaisance il est un poème, ensemble préservons le Bassin d'Arcachon PRÉSERVER LES USAGES, C'EST PRÉSERVER L'ENVIRONNEMENT DU BASSIN D'ARCACHON | | To change the language, click on G at the top right of the page | ZONES DE MOUILLAGES DU BASSIN D'ARCACHON NORD MODIFICATIONS EN 2011 Au 1er janvier 2006, l'État a confié la gestion d'une partie du Domaine Public Maritime du Bassin d'Arcachon aux communes riveraines notamment Arcachon, La Teste et Lège Cap-Ferret. C'est à cette période que les bouées blanches des corps-morts envahissent le plan d'eau tandis que bon nombre de mouillages en zone asséchante en bordure du littoral disparaissent. Les annexes deviennent alors l'outil obligatoire envahisseur de la côte. La nouvelle organisation n'a pas fait l'objet d'étude préliminaire sur l'impact environnemental et la carte postale du Bassin d'Arcachon s'est dégradée. Petit à petit et peut-être pour entrer dans le stéréotype des plages méditerranéennes, la façade maritime est débarassée des vieilles charpentes marines. A défaut de modèle, les peintres ne posent plus leur chevalet sur l'estran. La pinasse pétroleuse, mal à l'aise au corps-mort du large, disparaît du plan d'eau. Ainsi, peu à peu, le Bassin d'Arcachon perd son charme, ses usages, sa culture et donc son identité. La zone Nord du Bassin d'Arcachon risque d'être contaminée par les même dysfonctionnements. Jusqu'à aujourd'hui, la répartition des mouillages dans les zones d'Arès, Andernos et Cassy-Lanton s'est organisée selon le choix du Navigateur, selon le type de navire, selon le type de navigation pratiquée ou selon la coutume locale. Les navires sont éparpillés tout le long de la côte sans regroupement majeur. Cette organisation confère un charme paysager digne d'un littoral maritime. Or l'État veut simplifier le contrôle des AOT (Autorisations d'Occupation Temporaire du Domaine Pubilic Maritime). Sous prétexte qu'il ne peut pas mettre un fonctionnaire derrière chaque navire, DDTM invite les Navigateurs à poser au plus tard en 2011 leur corps-mort dans des zones de mouillages définies par géoréférencement. Quels en sont les risques ? cliquez sur les images IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE LA FUTURE ORGANISATION Sur les 2 photos satellites (cliquez pour agrandir), les points blancs sont les navires au mouillage, les rectangles blancs sont les zones de mouillages géodélimitées que propose DDTM. On note un déphasage entre la décision de l'État et les usages locaux. Le savoir faire du Navigateur n'est pas pris en compte Le Navigateur va perdre le choix de son lieu de mouillage, il devra peut-être rejoindre un espace moins facile d'accès. Le navire risque de ne plus obtenir la sécurité optimale de l'ancrage. Les navires seront proches et les Navigateurs devront gérer l'espace avec les règles de cohabitation rapprochée. Le paradoxe est que le navire en mouillage forain pourra s'ancrer où bon lui semble et à l'écart de la promiscuité. La spécificité de l'environnement n'est pas prise en compte Le Navigateur n'aura plus le choix du fond sableux. Certaines des zones proposées par DDTM sont couvertes d'herbiers. A cause du ragage des orins sur le fond marin, on risque de détruire un élément vital à l'équilibre de l'écosystème. On sait également qu'en présence de vase ou d'herbiers, les coques de navires à couleur claires sont sensibles à la salissure. Ainsi, l'application de produits anti-salissure potentiellement biocides risque de se développer. L'usage de l'annexe risque de se développer Actuellement, sur le littoral Nord-Bassin, l'annexe est quasi absente parce que la plupart des Navigateurs a décidé qu'il pouvait s'en passer. Il peut approcher le navire de la côte en fonction du coefficient, de l'heure de marée et de la prochaine navigation envisagée. Or la nouvelle organisation ne donne plus le choix de l'emplacement du mouillage. En conséquence, elle risque de développer l'usage de l'annexe et créer des situations potentiellement conflictuelles avec les riverains qui ne souhaitent pas voir la présence de ces embarcations devant leur propriété. L'avifaune va perdre une partie de son territoire Si je suis un goéland leucophé ou un grand cormoran, mon habitat va disparaître. Je ne dors pas sur le toit des maisons riveraines parce que je suis un oiseau des mers. Les navires au mouillage sont l'équivalent des salons de jardin, je peux m'y reposer et décortiquer les casserons que je pêche. Je n'aime pas la promiscuité, il me faut de l'espace, un vrai territoire. La nouvelle règlementation risque de porter atteinte à la survie de mon espèce. Le Nord-Bassin est un paysage remarquable Le charme d'un bord de mer se perd dès le moment où l'on organise. Les artistes peintres le savent bien, les mouillages répartis de façon désordonnée confère un caractère sauvage à la côte. L'application stricte des règles de DDTM risque de dégrader la carte postale du Bassin d'Arcachon Nord. | ZONES DE MOUILLAGES NATURELLEMENT ABRITÉES Les arrêtés préfectoraux de 2003 et 2005 donnant la gestion du domaine public maritime aux communes riveraines de Lège Cap-ferret, Arcachon et La Teste n'ont pas tenu compte des usages. Le Bassin d'Arcachon est le pays de la pinasse, de l'embarcation à faible tirant d'eau. Pour cela, bon nombre de Navigateurs choisissent un mouillage réglementé en zone asséchante : par exemples au Nord du Bassin d'Arcachon de Cassy-Lanton à Arès, à Claouey chenal de Madone, au Cap-Ferret dans la Conche du Mimbeau, à La Teste dans la Canelette. D'autres zones non répertoriées dans les arrêtés abritent des navires depuis 30 ans : Lapin Blanc et Digue Ouest à La Teste, Chenal d'accès au Port de La Hume côté ouest. Ces zones sont très sollicitées par les Navigateurs parce que naturellement abritées, faciles d'accès, conviennent au gabarit de leur navire et la coque à sec à chaque marée a besoin de peu d'entretien. Les zones de mouillages naturellement abritées ne nécessitent aucun aménagement d'infrastructure portuaire, le rayon d'évitage est quasi nul puisque le navire est amarré à l'avant et à l'arrière et en cas de coup de vent, l'expérience a montré que les navires au mouillage dans les zones naturellement abritées ne génèrent pas de sinistre. Pour ces motifs, elles méritent de faire l'objet d'un enregistrement administratif. Pour exemple, le coup de vent du 04 octobre 2010 sur le Bassin d'Arcachon qui a provoqué une trentaine de sinistres notamment par rupture de l'amarre sur des navires des corps-morts en zones de pleine eau. La video ci-dessous montre la différence de comportement d'un navire amarré en pleine eau avec celui d'un navire qui mouille en zone naturellement abritée. COUP DE VENT SUR LE BASSIN D'ARCACHON LE 04 OCTOBRE 2010 Vidéo | Vos commentaires Si vous êtes adepte du mouillage en zone naturellement abritée et asséchante, vos commentaires sont les bienvenus dans le formulaire ci-dessous en bas de page. Vos identifiants ne seront pas publiés, nous ajouterons ci-dessous seulement vos commentaires et peut-être vos encouragements. | De Christian / le 23/10/2010 Il n'y a pas mieux comme reportage pour faire comprendre à nos élus et autorités dites "compétentes" qu'ils sont bien incompétents. Je fulmine quant on sait que cet été les gendarmes nous ont virés de nos zones asséchantes de La Teste qui pourtant étaient utilisées depuis toujours. Nous étions des délinquants SQUATTERS. Maintenant la zone est d'une tristesse à faire palir un artiste et de plus malgré les marcheurs sur la digue(interdit) l'ensemble est sans vie. Pourquoi le Bassin doit devenir un centre réservé a l'élite et à la jet set ? Tout simplement pour le bénéfice de quelques uns . En va t'il de même pour les ports ostréicoles ? Les terrains et cabanes vont elles servir d'enjeu entre les promoteurs et financiers épaulés par nos autorités et nos élus censés faire le bien à la majorité des électeurs? | | De Lin-Pierre / le 19/10/2010 Evident mais que font les maires et les élus devant ce constat ? | | |